L’utilisation des trottinette Lime pourrait générer plus de pollution

L’utilisation des trottinette Lime pourrait générer plus de pollution

Ramasser une quantité considérable de trottinettes chaque nuit, puis les recharger et les ramener au même endroit est un travail qui implique nécessairement l’utilisation de camionnettes pour faire les tours de Madrid. Bien que ces véhicules contribuent à l’environnement en réduisant les émissions de carbone, certains détails sont ignorés en ce qui concerne la logistique du service.

Se déplacer sur des distances relativement courtes en conduisant le meilleur trottinette électrique (en cliquant sur ce lien, vous pouvez trouver quelques options d’achat) représente une option économique pour ceux qui veulent contribuer à compenser une partie de la pollution atmosphérique qui s’accumule de plus en plus avec les émissions de carbone produites par les voitures classiques.

Ce dispositif est utile pour ceux qui souhaitent arriver à l’heure à l’endroit souhaité, sans avoir à faire un effort important. Bien qu’il s’agisse de distances qui peuvent être parcourues à pied ou à vélo, comme cela se faisait avant la mise en place de ces véhicules, il arrive que les conditions météorologiques ne favorisent pas le transfert avec ces moyens, surtout en période de températures élevées, où l’effort physique serait plus pénible et épuisant.

Une alternative abordable à Madrid

Ce nouveau moyen de transport gagne du terrain dans la ville, augmentant le nombre de personnes qui choisissent d’acheter un trottinette électrique chaque jour. Cependant, tout comme il y a ceux qui peuvent l’acheter pour leur usage personnel, il y en a beaucoup d’autres qui n’ont pas pu l’acquérir ou qui préfèrent simplement ne pas le faire. Pour ces derniers, compte tenu de leur besoin de se déplacer, il existe la possibilité de disposer d’un service spécial de location de trottinettes électriques.

Lime est l’entreprise chargée de fournir et de gérer l’utilisation de ces véhicules dans la ville. Elle collabore avec Google pour accéder à une application mobile qui enregistre le parcours de chaque utilisateur, en lui communiquant à la fin, par le biais d’un message, la quantité de CO2 qu’il n’a pas émise.

Un cas particulier enregistré est celui de 238 G pour un kilomètre de voyage. Cela suggère que l’utilisation de ce moyen de transport innovant contribue réellement à la cause d’un environnement plus sain, exempt de pollution par le CO2. Cependant, même avec cette référence, il y a encore des doutes sur le fait que ce type de véhicule contribue réellement à réduire les niveaux de pollution qui nuisent à la fois à la population et à l’ensemble de l’écosystème.

Logistique et organisation

Bien que les trottinettes soient électriques et ne puissent pas générer un haut degré de pollution, le processus qui implique toute la mobilisation d’un millier de véhicules (estimé en fonction de la localisation de ceux-ci sur la carte) pour les distribuer en différents points, les collecter en fin de journée, les déplacer pour les recharger et les rendre à nouveau, nécessite l’utilisation de voitures ou de camionnettes qui effectuent quotidiennement de longs trajets, pour mettre ce service à l’ordre des utilisateurs.

Il convient également de noter que cet itinéraire pourrait être prolongé et modifié chaque jour, étant donné que les trottinettes ne sont pas distribués de manière organisée par les stations, comme c’est le cas pour la location de vélos, mais qu’ils pourraient être distribués de manière aléatoire dans différents points de la ville, de sorte que chacun d’entre eux devrait être ramassé séparément.

Bien que ce travail logistique soit soutenu par un groupe de jeunes, qui pourraient recevoir entre 5 et 10 euros par scooter, au moment de les ramener chez eux pour les brancher sur une prise et recharger leurs batteries, à la fin les transferts sont effectués par une société privée, dont le nom est Lime.

Peu d’informations officielles

On sait qu’Instapack est chargé de coordonner toute la logistique depuis son centre d’opérations, situé à environ 15 km de Madrid. Cependant, cette société n’a pas été très précise non plus en ce qui concerne les informations relatives aux services qu’elle fournit et à son mode de fonctionnement. Bien que l’on ne sache pas avec certitude combien de trottinettes ils collectent chaque jour, ils admettent s’occuper de la plupart d’entre eux.

Selon l’un des conducteurs de camionnettes Instapack, qui a apporté son témoignage pour répondre à la question de savoir comment la collecte des trottinettes se fait la nuit, on sait qu’il faut environ 5 heures par jour pour faire le travail, et que le trajet est d’au moins 60 km dans une camionnette qui a besoin de diesel pour pouvoir se déplacer. Ce chauffeur a déclaré que, pendant son service, environ 13 camionnettes sont utilisées jusqu’à 5 heures du matin, quand certaines doivent revenir pour remettre les skateboards en place.

Données estimées

Sans informations précises, il est difficile de calculer la quantité d’émissions de carbone produite pendant le processus de distribution, de recharge et de retour des trottinettes électriques à différents endroits de la ville. Toutefois, Lime assure que ces émissions n’ont rien à voir avec le chiffre que l’utilisateur reçoit à la fin de chaque voyage, mais sont basées sur la quantité de CO2 qu’une voiture pourrait émettre au cours du même voyage.

Cette comparaison est quelque peu incongrue, étant donné qu’en Espagne, il n’est pas habituel d’utiliser la voiture pour des distances aussi courtes, mais il est plus courant de marcher ou d’utiliser la bicyclette. Cela pourrait être le cas aux États-Unis, où plus d’une voiture est utilisée pour le transport.

Il serait intéressant de savoir si, en fait, le déplacement en scooter pourrait remplacer complètement le trajet en voiture, mais on sait seulement, selon certaines données fournies par Lime, qu’un pourcentage considérable des transferts en scooter commencent ou se terminent aux arrêts des transports publics.

Cela aurait plus de sens si le scooter pouvait réduire l’utilisation de la voiture. Sinon, leur utilisation ne contribuerait pas vraiment à éviter les émissions toxiques, mais une quantité plus importante serait générée par la mise en service d’une flotte de véhicules qui se déplacent chaque nuit dans la ville pour mettre ces trottinettes électriques à la disposition des utilisateurs, couvrant des distances de près d’un kilomètre, des trajets qui se faisaient auparavant en métro ou en bus, à pied ou à vélo.