L’USI est en chaussettes de cyclisme

L’USI est en chaussettes de cyclisme

L’intérêt de l’UCI pour le contrôle de tous les aspects de l’habillement des cyclistes atteint des extrêmes insoupçonnés. Le dernier vêtement de cyclisme sur lequel ce corps a jeté son dévolu est la chaussette, ce qui a suscité une grande controverse lors du dernier Tour de France.

Ces dernières années, nous nous sommes trop habitués au fait que les informations relatives au cyclisme ne sont pas centrées sur l’aspect sportif, mais plutôt sur les différents scandales liés à ce sport. Des scandales qui vont de ce qui est lié au dopage, dans toutes ses versions, aux dernières “avancées” technologiques en marge de la réglementation, qui donnent souvent des avantages aux cyclistes.

Ce dernier aspect a conduit l’Union Cycliste Internationale à examiner minutieusement tous les aspects des vélos portés par tous les coureurs du peloton. En fait, il est courant que beaucoup de ces vélos soient démontés pièce par pièce à la recherche d’éléments qui pourraient ne pas être conformes à la réglementation. Certains vélos passent même au scanner, à la recherche de rotors, de contrepoids et d’autres éléments susceptibles d’apporter des avantages non autorisés au cycliste.

Cependant, cette tendance touche également les vêtements des cyclistes, de sorte que chaque vêtement porté par le cycliste est également soumis à ce test de résistance. Un contrôle qui en est venu à toucher des objets aussi simples que des chaussettes de cyclisme, qui sont devenus les dernières “victimes” à passer par le contrôle de l’USI.

Ce que dit l’ICU

Afin d’établir un contrôle sur les chaussettes, l’UCI a récupéré une norme lancée il y a quatre ans et qui a finalement été approuvée lors de la dernière saison 2019. Dans cette norme, certains aspects de l’habillement des cyclistes sont déterminés dans les contre-la-montre ou sur la route également, établissant des extrêmes aussi complexes que la hauteur des chaussettes des coureurs.

Cette règle stipule notamment que la hauteur maximale des chaussettes et des couvre-chaussures en compétition ne doit pas dépasser la hauteur définie par la moitié de la distance entre le centre de la tête du péroné et la malléole latérale. Une définition si complexe que plus d’un aura dû dépoussiérer un manuel d’anatomie pour savoir quelles parties de la jambe mesurer. Pour simplifier, on peut dire que la chaussette ne doit pas dépasser la moitié de la distance entre le bas du genou et la cheville du cycliste. Cela signifie que chaque cycliste devrait presque avoir une chaussette personnalisée pour répondre à la norme.

Qu’est-ce qui ne va pas avec les chaussettes

À ce stade, nous ne savons peut-être pas pourquoi l’USI l’a pris avec les chaussettes. D’autant plus que si vous recherchez le les meilleures chaussettes de cyclisme (dans ce lien, vous pouvez trouver quelques options d’achat) Pour vos itinéraires, vous voudrez peut-être savoir ce que ces chaussettes apportent au rouleau. Nous vous avons déjà dit que les miracles n’arrivent pas et que les idées de l’USI sont plus infondées que réelles.

Selon les propres déclarations de l’UCI, présidée par l’habituelle étanchéité de cet organisme, l’idée de vérifier la hauteur et la conception des chaussettes est liée à la performance des cyclistes. Pour le non-initié, un cycliste se déplaçant à une certaine vitesse est soumis à une force qui s’oppose à sa progression, à savoir la résistance aérodynamique. Cette résistance peut être réduite par l’utilisation de surfaces arrondies sur les vélos, les casques ou d’autres articles… comme les chaussettes.

Les théories de l’UCI suggèrent qu’en utilisant des chaussettes hautes et un design spécialement modelé pour s’adapter à la forme du coureur, il est possible pour le cycliste d’améliorer ses performances. Une augmentation des performances qui, compte tenu de la surface couverte par la chaussette actuellement et de celle qui sera couverte selon la norme actuelle, n’est pas vraiment considérable. Ainsi, comme nous l’avons dit, le prétendu gain aérodynamique est plutôt faible et ne pourrait peut-être être que très peu perceptible dans des circonstances très spécifiques, comme les championnats sur piste et les courses de longue durée.

L’USI prend le métro

Malgré tout ce que nous avons dit, l’USI continue à travailler dur. Nous avons fait les tests à plusieurs reprises, dans lesquels les économats ont été dédiés à mesurer des chaussettes dans les sorties. Dans notre mémoire, il y a des images fixes du départ de certaines étapes du Tour de France ou des derniers championnats du monde qui se sont déroulés dans le Yorkshire. Nous avons pu y voir ces économats avec un mètre ruban et une calculatrice en main, vérifiant qu’aucun coureur n’a ses chaussettes plus hautes que la norme avant de prendre le départ de la course.

Bien sûr, ces mesures ont provoqué toutes sortes de réactions de la part du peloton. Le principal sentiment est celui de l’incrédulité, de nombreux coureurs et techniciens se demandant si l’UCI n’a vraiment rien d’autre à craindre que de savoir si une chaussette est un centimètre plus haute qu’elle ne devrait l’être. D’autres préfèrent le prendre avec un grain de sel, motivés principalement par l’absurdité de la situation. Enfin, les plus petits soulèvent même une certaine belligérance contre la mesure, limitée à son tour par l’assujettissement auquel l’UCI soumet les équipes lorsqu’elles participent à ses compétitions.

Nous ne savons pas non plus ce qui se passera dans un avenir proche avec cette règle, car elle ne pose pas de problème au-delà de l’anecdotique. Mais ce qui est clair pour toute l’équipe et pour les fans, c’est que cette fois-ci, l’USI est allée trop loin dans ses précautions.